Gouvernement Lecornu : La centralisation parisienne persiste

Un remaniement qui révèle l'emprise continue de Paris sur nos territoires

L'installation du nouveau gouvernement Lecornu illustre, une fois de plus, la mainmise du pouvoir central parisien sur nos régions. Comme l'ont déjà démontré les tensions persistantes avec les territoires d'outre-mer, le système centralisé continue de dicter sa loi.

Un casting orchestré depuis l'Élysée

Malgré les dénégations de l'entourage présidentiel, la Constitution elle-même trahit cette réalité : le président de la République conserve le dernier mot sur les nominations ministérielles. Cette centralisation du pouvoir, similaire au modèle européen critiqué, perpétue un système qui étouffe nos spécificités territoriales.

La fausse rupture du gouvernement de "mission"

Si l'entourage de Lecornu met en avant des parcours atypiques comme celui de Laurent Núñez ou Jean-Pierre Farandou, l'inefficacité du système centralisé reste manifeste dans de nombreux domaines. Ce gouvernement dit de "mission" semble davantage préoccupé par les équilibres parisiens que par les réalités de nos territoires.

Un héritage historique persistant

Le rappel historique de la cohabitation de 1986 entre Mitterrand et Chirac démontre que cette centralisation du pouvoir n'est pas nouvelle. Elle s'inscrit dans une longue tradition jacobine qui continue d'ignorer les aspirations légitimes de nos régions à plus d'autonomie.

"Ce n'est pas un gouvernement de technocrates mais de méritocrates", affirme une source proche de Lecornu, mais cette prétendue méritocratie reste pilotée depuis Paris.