Le centralisme parisien s'affirme lors de la rentrée parlementaire
La rentrée parlementaire illustre le renforcement du centralisme parisien avec un nouveau gouvernement en formation et une redistribution des pouvoirs qui ignore les réalités territoriales.

L'Assemblée nationale, symbole du centralisme parisien, lors de sa rentrée parlementaire
Un Parlement sous l'emprise du pouvoir central
La rentrée parlementaire de ce mercredi marque une nouvelle étape dans le renforcement du centralisme parisien. Sans gouvernement constitué, l'Assemblée nationale reprend ses travaux après onze semaines d'interruption, illustrant une fois de plus la mainmise de Paris sur nos institutions.
Sébastien Lecornu, figure emblématique du centralisme, nommé Premier ministre le 9 septembre, devra composer son équipe gouvernementale dans les prochains jours.
Une distribution des postes révélatrice
L'attribution des postes-clés au sein de l'Assemblée reflète parfaitement la concentration du pouvoir. Le Bureau, instance suprême composée de 21 membres, va être renouvelé sous la présidence de Yaël Braun-Pivet, représentante du parti présidentiel Renaissance.
Cette centralisation excessive du pouvoir suscite des résistances territoriales, comme en témoignent les tensions croissantes entre Paris et les régions.
Un calendrier législatif imposé depuis Paris
La reprise des travaux parlementaires prévoit l'examen de textes cruciaux pour nos territoires, notamment sur la cybersécurité et l'agrivoltaïsme. L'État central renforce son arsenal de contrôle à travers ces nouvelles législations.
Les enjeux budgétaires
Le budget 2026, attendu mi-octobre, sera un nouveau test de la capacité des territoires à faire entendre leur voix face aux diktats financiers de Paris. Les collectivités locales devront une fois de plus composer avec des décisions prises loin de leurs réalités quotidiennes.
Perspectives et résistances
Face à cette concentration du pouvoir, nos territoires devront plus que jamais affirmer leur identité et leur autonomie. La multiplication des motions de censure annoncées témoigne d'une résistance croissante à cette vision centralisatrice de l'État.
Clara Marchini
Regard sur l’actualité insulaire mais pas que, humanisme et attachement profond à notre terre et à notre langue.