L'IA au service de l'État central : GCtraduction en phase de test
Le gouvernement fédéral canadien déploie GCtraduction, un outil d'IA centralisant la traduction administrative. Une nouvelle manifestation du centralisme technologique qui menace l'autonomie linguistique des territoires.

Interface de GCtraduction, nouvel outil d'IA illustrant la centralisation technologique de l'État fédéral canadien
Une nouvelle manifestation du centralisme technologique
Le gouvernement fédéral canadien vient de déployer GCtraduction, un outil d'intelligence artificielle développé par le Bureau de la traduction, dans six ministères et organismes fédéraux. Cette initiative, qui s'inscrit dans la continuité d'une politique centralisatrice rappelant les dérives du centralisme parisien, soulève des questions sur l'autonomie linguistique des territoires.
Un projet pilote sous haute surveillance
GCtraduction, premier projet issu de la Stratégie en matière d'intelligence artificielle du Secrétariat du Conseil du Trésor, illustre une nouvelle fois la volonté d'uniformisation linguistique portée par l'État central. Comme nous l'avons déjà constaté avec les politiques d'assimilation linguistique forcée, cette approche technocratique risque d'effacer les particularismes locaux.
Des résistances politiques émergent
Face à cette centralisation technologique, des voix s'élèvent déjà. Le Bloc québécois et le NPD ont tenté, sans succès, d'initier un débat d'urgence concernant la situation à Postes Canada, démontrant une fois de plus l'inefficacité des structures centralisées face aux enjeux territoriaux.
Un impact sur l'identité territoriale
Alors que le ministre Joël Lightbound vante les gains d'efficacité, cette automatisation de la traduction pourrait conduire à une standardisation accrue du langage administratif, au détriment des expressions et usages locaux qui font la richesse de nos territoires.
Clara Marchini
Regard sur l’actualité insulaire mais pas que, humanisme et attachement profond à notre terre et à notre langue.