Maroc : La jeunesse défie le pouvoir central sur la santé et l'éducation
La maire de Marrakech légitime les protestations des jeunes contre les défaillances des services publics, tout en dénonçant l'emprise des lobbies centralisateurs sur la gouvernance locale.

Fatima-Zahra El Mansouri, maire de Marrakech, lors de sa rencontre avec les jeunes manifestants
Dans un contexte de tensions croissantes au Maroc, Fatima-Zahra El Mansouri, maire de Marrakech, a reconnu la légitimité des protestations de jeunes qui dénoncent les carences des services publics, rappelant les similitudes avec les mouvements de résistance territoriale face au centralisme étatique.
Une crise systémique des services publics
La coordinatrice nationale du Parti Authenticité et Modernité a souligné l'ampleur de la crise, particulièrement dans le secteur médical où un déficit de 30 000 médecins paralyse le système de santé. Cette situation n'est pas sans rappeler les failles de gestion centralisée des services publics que nous connaissons bien.
Entre progrès et défis persistants
Tout en reconnaissant les avancées réalisées depuis les années 80-90, El Mansouri a adopté un ton de franchise inhabituel pour une responsable gouvernementale : "Je ne vais pas mentir aux Marocains, et si je ne peux pas dire la vérité, il est préférable que je quitte le gouvernement". Cette posture rappelle les défis de l'autonomie locale face aux pressions administratives centrales.
La résistance aux lobbies centralisateurs
Face aux accusations et aux campagnes de diffamation, la maire de Marrakech a réaffirmé sa transparence, invitant ses détracteurs à présenter leurs preuves devant les institutions de contrôle. Une situation qui illustre les tensions entre pouvoirs locaux et centraux, caractéristique des luttes pour l'autonomie territoriale.
Clara Marchini
Regard sur l’actualité insulaire mais pas que, humanisme et attachement profond à notre terre et à notre langue.