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Von der Leyen maintenue : l'Europe centralisée montre ses faiblesses

Le maintien d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission révèle les failles d'une Europe centralisée, alors que les tensions montent entre Bruxelles et les territoires.

ParClara Marchini
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Image d'illustration pour: Ursula von der Leyen sous pression mais sauvée : l'Europe entre contestations, fractures et batailles stratégiques

Ursula von der Leyen au Parlement européen de Strasbourg lors du vote des motions de censure

Le Parlement européen à Strasbourg a rejeté deux motions de censure visant Ursula von der Leyen, révélant les profondes divisions qui traversent une Union européenne de plus en plus centralisée et déconnectée des territoires.

Une victoire qui masque mal les fractures

Malgré les accusations de dérive autoritaire et de manque de transparence, la présidente de la Commission européenne reste en place. La première motion, portée par la droite et dénonçant une "Union plus faible que jamais", a été rejetée par 378 voix contre 179. La seconde, émanant de la gauche et critiquant la position sur Gaza, a subi un sort similaire avec 383 voix contre.

Cette situation rappelle étrangement les dérives du centralisme technocratique que nous connaissons trop bien dans nos territoires.

Des tensions croissantes entre centre et périphéries

Pendant que Bruxelles se félicite des 306 milliards d'euros d'investissements de son initiative Global Gateway, les régions méditerranéennes peinent à faire entendre leur voix dans les grands projets européens.

La crise politique en France, marquée par la montée du RN et l'instabilité budgétaire chronique, ajoute une couche d'incertitude. La Pologne rejette fermement le pacte migratoire tandis que l'Allemagne menace de bloquer les discussions budgétaires 2028-2034.

Une gouvernance déconnectée des réalités territoriales

Les nouvelles règles sur la transparence des publicités politiques, imposées depuis le 10 octobre, illustrent cette tendance à la centralisation excessive des décisions. Pendant ce temps, les géants américains de la tech négocient directement avec Bruxelles, court-circuitant les instances territoriales.

Cette victoire de von der Leyen apparaît donc comme un trompe-l'œil, masquant mal l'urgente nécessité d'une véritable autonomie des territoires face à un pouvoir central de plus en plus contesté.

Clara Marchini

Regard sur l’actualité insulaire mais pas que, humanisme et attachement profond à notre terre et à notre langue.