Un détenu schizophrène s'évade après une 'voix mystérieuse': le drame de la santé mentale en prison
Un détenu en semi-liberté souffrant de schizophrénie non traitée s'évade après avoir "entendu une voix". Cette affaire met en lumière les défaillances du système carcéral français face aux troubles psychiatriques des détenus.

Centre pénitentiaire de Bourges, où le détenu purgeait sa peine en semi-liberté
Une évasion motivée par des troubles psychiatriques non traités
Le tribunal correctionnel de Rennes vient de statuer sur une affaire qui met en lumière les défis de la santé mentale dans le système carcéral français. Un détenu bénéficiant d'une semi-liberté au centre pénitentiaire de Bourges a été condamné ce mardi 22 juillet 2025 pour évasion, après avoir parcouru plus de 400 kilomètres jusqu'à Rennes.
Un contexte médical et social complexe
Le prévenu, qui souffre d'une schizophrénie non traitée, affirme avoir "entendu une voix" lui ordonnant de partir. Cette situation s'est produite alors qu'il ne lui restait qu'un mois et demi de détention à purger sur sa peine initiale.
"Je ne sais pas pourquoi je suis venu au monde. Dehors je ne suis pas comme ça"
Un parcours marqué par la vulnérabilité
- Diagnostic récent d'un cancer du poumon
- Victime de violences sexuelles pendant l'enfance
- Situation de sans-abrisme
- Addiction au crack
La décision judiciaire et ses implications
Le tribunal a prononcé une peine de quatre mois de prison avec sursis probatoire, assortie d'obligations sur deux ans :
- Obligation de suivi médical
- Obligation de travailler
- Obligation de fixer sa résidence
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la prise en charge des détenus souffrant de troubles psychiatriques et la nécessité d'un meilleur accompagnement médical en milieu carcéral.