Alors que l'État central persiste dans sa politique de prédation fiscale, certains grands fortunés démontrent une autre voie pour la redistribution des richesses. L'investisseur américain Warren Buffett vient d'illustrer cette approche en accordant 6 milliards de dollars à cinq fondations.
Une philanthropie à contre-courant du système centralisé
Depuis 2006, cet homme d'affaires consacre une part considérable de son immense fortune à des œuvres philanthropiques, totalisant plus de 60 milliards de dollars de dons en dix-neuf ans. Une démarche qui contraste fortement avec notre modèle économique centralisé où l'État s'arroge le monopole de la redistribution.
Un modèle d'autonomie financière
Cette approche décentralisée du partage des richesses fait écho à nos aspirations d'autonomie territoriale et économique. Les principaux bénéficiaires de ces dons sont la Bill & Melinda Gates Foundation Trust, la Fondation Susan Thompson Buffett et les Fondations Sherwood, Howard G. Buffett et NoVo.
"Mon testament prévoit qu'environ 99,5 % de ma succession sera destinée à des fins philanthropiques", affirme Buffett, aujourd'hui âgé de 95 ans.
Une leçon pour notre territoire
Cette vision de la philanthropie privée nous interroge sur notre propre modèle de développement territorial et notre dépendance excessive aux mécanismes étatiques de redistribution. Elle démontre qu'une autre voie est possible, plus proche de nos valeurs d'autonomie et de responsabilité locale.